🟠 Le parcours de la troisième édition du Tour de France Femmes avec Zwift a été révélé au Palais des Congrès de Paris par sa directrice Marion Rousse. Avec un calendrier différent des années précédentes, qui s’adapte à l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, le peloton de l’élite mondiale du cyclisme féminin sera réuni à Rotterdam pour le premier Grand Départ de l’épreuve de l’étranger, le 12 août prochain. Après huit étapes et un total de 946 kilomètres, qui s’adressent d’abord aux sprinteuses-rouleuses, ensuite aux coureuses de grandes classiques et enfin aux meilleures grimpeuses, l’arrivée finale sera jugée dans la station de l’Alpe d’Huez le 18 août. Les Pyrénées et le Tourmalet ont été conquis en 2023, l’exploration de la haute montagne se poursuit pour le peloton féminin.
Revendiquer la filiation et assumer son indépendance. Les histoires de familles empruntent ces deux axes et c’est bien ce que le Tour de France Femmes avec Zwift s’apprête à vivre l’été prochain pour sa troisième édition. Cette fois-ci, trois semaines sépareront l’entrée en action des championnes de l’arrivée finale du Tour à Nice. Mais le rendez-vous féminin marche bien sur les traces de la Grande Boucle, dont le premier départ depuis l’étranger avait déjà été donné aux Pays-Bas en 1954, soit 70 ans plus tôt. Répondre à l’appel de Rotterdam, alors que les coureuses néerlandaises sont omniprésentes sur les podiums tout au long de l’année, relève de l’évidence pour l’épreuve phare du cyclisme féminin, qui débutera par une étape en direction de La Haye, où les sprinteuses locales ne seront pas les seules en lice pour le premier Maillot Jaune de la semaine. Le lendemain, le Tour de France Femmes avec Zwift fera resurgir une autre tradition avec l’organisation de deux demi-étapes : une course en ligne de 67 km le matin, et un court chrono de 6,3 km pour boucler la journée après avoir roulé sur le Pont Erasme et visité le cœur de la ville.
Après une première séquence dédiée aux sprinteuses-rouleuses, le Tour projette le peloton dans une autre dimension, sur les hauts-lieux des classiques de printemps mettant à l’honneur les puncheuses. L’intitulé de la 4e étape, Valkenburg-Liège évoque bien sûr l’Amstel Gold Race et la Doyenne des Classiques : sur cet itinéraire en forme d’hymne à l’histoire du vélo, les coureuses emprunteront bien le Cauberg avant de se départager dans la côte de la Redoute ou la Roche-aux-Faucons. Le peloton restera sur le registre de l’intensité en pénétrant dans les Ardennes françaises pour mettre le cap sur Amnéville (ét. 4), et le curseur s’élèvera même d’un cran sur la route de Morteau dans le massif du Jura (ét. 5).
Le programme du week-end final annonce ensuite une bataille décisive dans les Alpes pour la conquête du titre et des places sur le podium. Il s’agira dès le samedi d’une réelle étape de montagne au Grand-Bornand, puisque contrairement aux messieurs qui ont l’habitude de se départager dans la vallée, les dames devront se hisser jusqu’au sommet de la montée du Chinaillon pour en finir avec les 3 100 mètres de dénivelé positif de la journée. Le total du lendemain s’approchera de la barre des 4 000 mètres, à gravir sur une distance de 150 km en empruntant encore une fois les routes de la légende du Tour : le col du Glandon où Romain Bardet avait commencé à construire sa première victoire d’étape en 2015, et surtout la célèbre montée à l’Alpe d’Huez, dont le palmarès a été ouvert en 1952 par Fausto Coppi avant de devenir la « montagne des Hollandais ». Il y a fort à parier que les « Oranje » auront encore un défi à relever le 18 août.