🔴 Pour la 14ème année consécutive, Paris-Nice s’élancera du département des Yvelines. La Verrière succède ainsi à Mantes-la-Ville, d’où la course était partie l’an dernier.
- Un contre-la-montre par équipes (32,2 km à Dampierre-en-Burly) est proposé aux coureurs pour la première fois depuis 30 ans.
- Paris-Nice retrouve son plus haut sommet, le col de la Couillole (1 678 m) six ans après la victoire de Richie Porte et la prise de pouvoir de Sergio Henao.
- Une montée inédite de 6,8 km à 7,1% jusqu’à la Loge des Gardes, dans l’Allier, la station de sports d’hiver la plus proche de Paris.
Voilà vingt-trois ans que François Lemarchand – avec les conseils avisés de Yannick Talabardon – dessine la course du retour du printemps, Paris-Nice, soit un quart de l’existence de l’épreuve. De quoi imprimer sa patte sur la première grande épreuve par étapes du calendrier. Et cette touche, on la retrouve bien sûr dans cette édition anniversaire, Paris-Nice fêtant cette année ses 90 ans d’existence. Elle peut se résumer en deux mots : variété et équilibre. « En vingt ans, depuis que j’ai intégré la direction de Paris-Nice auprès de Laurent Fignon, le niveau sportif s’est considérablement élevé. Il a fallu trouver des terrains de jeu en adéquation », explique le directeur de l’épreuve.
La Course au soleil est devenue aujourd’hui un objectif de premier plan, qui consacre un coureur tout terrain, comme ce fut le cas de Primoz Roglic l’an dernier. « Mon objectif est de tracer un parcours complet pour un coureur complet », résume François Lemarchand. Dans ce domaine, les candidats à la succession de Primoz Roglic – ce dernier devrait céder sa place de leader sur ce Paris-Nice au dernier vainqueur du Tour de France Jonas Vingegaard – seront gâtés. Il y en aura en effet pour tous les goûts du départ de La Verrière dimanche 5 mars à l’arrivée sur la Promenade des Anglais une semaine plus tard.
La grande nouveauté de cette édition est le retour d’un contre-la-montre par équipes, trente ans après une victoire de l’équipe ONCE en 1993 à Roanne. Une décision imposée par le terrain de Dampierre-en-Burly, qui s’y prêtait parfaitement, mais aussi par la volonté de faire du neuf avec du vieux : au lieu d’être pris sur le troisième ou quatrième coureur, les temps de ce chrono collectif seront enregistrés sur le premier coureur de chaque équipe à franchir la ligne. Ce qui devrait contraindre chaque formation à une stratégie pointue pour lancer son leader à la fin de cet exercice, qui n’est pas sans rappeler l’épreuve de vitesse par équipes sur la piste. Cette innovation devrait également éviter de voir une formation truster les premières places du classement général, sans figer la hiérarchie, d’autant que, dès le lendemain, il faudra changer de braquet pour s’attaquer à une montée inédite.
La Loge des Gardes, dans l’Allier, est sans doute la station de sports d’hiver la plus proche de Paris (390 km) et l’ascension qui y mène certainement la plus dure dans ce rayon autour de la capitale. Avec ses 6,8 km de long et ses 7,1% de pente moyenne, cette grimpée très prometteuse devrait remettre un peu d’ordre en tête de course, en attendant l’explication du week-end.
Le gros morceau de cette 81ème Course au Soleil sera en effet proposé au menu du samedi : le col de la Couillole, où Richie Porte s’était imposé en 2017 tandis que Sergio Henao endossait un maillot de leader qu’il devait conserver le lendemain. À 1 678 m d’altitude, le col est toujours le plus haut jamais franchi sur Paris-Nice et il pourrait à nouveau consacrer le futur vainqueur de l’épreuve, à moins que le final dominical tracé sur les hauteurs de Nice, via le col d’Èze notamment, offre une fois encore un suspense haletant qui nécessite pour les leaders d’être particulièrement bien entourés pour pouvoir triompher sur la Promenade des Anglais.
Sprinters et puncheurs ne sont pas oubliés. En fonction des conditions de course, les premiers pourraient trouver des terrains à leur convenance, – à moins de bordures possibles et toujours souhaitées – au cours des deux premières étapes dont les arrivées seront jugées à La Verrière et Fontainebleau, mais aussi lors de l’étape 5, qui s’achève à Saint-Paul-Trois-Châteaux. Les seconds, qui peuvent rêver de s’illustrer à la Loge des Gardes, seront particulièrement gâtés le vendredi entre Tourves et La Colle-sur-Loup, une étape sans temps mort et d’un dénivelé de 2 750 m, qui lancera au mieux le week-end final.
Les étapes de Paris-Nice 2023
Dimanche 5 mars, 1ère étape : La Verrière > La Verrière, 169,4 km
Lundi 6 mars, 2ème étape : Bazainville > Fontainebleau, 163,7 km
Mardi 7 mars, 3ème étape : Dampierre-en-Burly > Dampierre-en-Burly (clm par équipes), 32,2 km
Mercredi 8 mars, 4ème étape : Saint-Amand-Montrond > La Loge des Gardes, 164,7 km
Jeudi 9 mars, 5ème étape : Saint-Symphorien-sur-Coise > Saint-Paul-Trois-Châteaux, 212,4 km
Vendredi 10 mars, 6ème étape : Tourves > La-Colle-sur-Loup, 197,4 km
Samedi 11 mars, 7ème étape : Nice > Col de la Couillole, 142,9 km
Dimanche 12 mars, 8ème étape : Nice > Nice, 118,4 km
Les 22 équipes sélectionnées :
Conformément au règlement de l’Union Cycliste Internationale, les dix-huit équipes UCI WorldTeams suivantes sont engagées d’office :
AG2R Citroën Team (Fra)
Alpecin-Deceuninck (Bel)
Astana Qazaqstan Team (Kaz)
Bahrain Victorious (Brn)
Bora – Hansgrohe (Ger)
Cofidis (Fra)
EF Education – Easypost (Usa)
Groupama – FDJ (Fra)
INEOS Grenadiers (Gbr)
Intermarché – Circus – Wanty (Bel)
Jumbo-Visma (Ned)
Movistar Team (Esp)
Soudal Quick-Step (Bel)
Team Jayco AlUla (Aus)
Team Arkea – Samsic (Fra)
Team DSM (Ned)
Trek – Segafredo (Usa)
UAE Team Emirates (Uae)
Par ailleurs, les deux premières équipes au classement UCI ProTeams en 2022 participeront de droit à Paris-Nice 2023 :
Lotto Dstny (Bel)
TotalEnergies (Fra)
L’organisation invite les équipes suivantes :
Israel – Premier Tech (Isr)
Uno-X Pro Cycling Team (Nor)