🔴 Pour la 118e édition, dont le départ sera donné de Compiègne dimanche 12 avril prochain à 11h00, le parcours a été dessiné sur une distance de 259 kilomètres, dont 55 kilomètres de pavés répartis sur 30 secteurs (vs 54,5 km et 29 secteurs en 2019).
Les modifications apportées cette année permettront de retrouver des chemins occasionnellement visités par la course et qui pourraient corser les premiers débats sur les pavés, notamment en retrouvant le secteur en montée du hameau du Buat.
Les cent premiers kilomètres parfaitement bitumés de Paris-Roubaix remplissent toujours leur fonction d’usure. Ils pèsent sur les jambes des équipiers comme des leaders, spécialement ceux qui auraient oublié qu’en partant de Compiègne, les plaines de Picardie ne sont jamais totalement planes. C’est toutefois à partir de Troisvilles que les tremblements débuteront réellement avec l’entrée sur le premier secteur pavé, qui portera cette année le numéro 30 et sera contrairement à l’année dernière emprunté sur sa longueur totale de 2,2 km. Les premiers malchanceux auront déjà subi une ou deux crevaisons en abordant le secteur de Vertain (#25), que les habitués fréquentent régulièrement mais qu’ils n’ont jamais pris dans le sens de la montée… une orientation qui devrait lui valoir une quatrième étoile dans la hiérarchie de difficulté des secteurs.
La traversée remuante du Cambrésis et du sud-Valenciennois emmènera également les coureurs à des retrouvailles avec le secteur du Hameau du Buat (#24), découvert en 2005 et qui n’a plus été visité depuis 2016. En quittant ce chemin pavé qui se tortille pendant plus d’un kilomètre en montée, il restera une trentaine de kilomètres pour se préparer au défi de la Trouée Arenberg (km 160), où la sélection prend généralement une tournure radicale, tout comme sur les autres secteurs classés cinq étoiles que sont Mons-en-Pévèle (km 209,5) et le Carrefour de l’Arbre (km 240,5). Parmi les favoris qui seront encore en lice pour la gagne dans ce redoutable enchaînement, John Degenkolb trouvera peut-être un surcroit de motivation dans le secteur d’Hornaing à Wandignies (#17, km 175,5). Le deuxième vainqueur allemand de la Reine des Classiques, après Joseph Fischer dans l’édition inaugurale de 1896, s’y est rendu ce matin à l’invitation des Amis de Paris-Roubaix pour l’inauguration d’une plaque portant son nom. Peut-être un porte-bonheur…