🔴 S’il s’est affirmé comme le sprinteur le plus rapide du Tour de France 2019 avec trois victoires, dont celle de la dernière étape sur les Champs-Elysées, Caleb Ewan n’a pas encore réussi à inscrire son nom au palmarès de Paris-Nice, où il a été battu l’année dernière par Dylan Groenewegen puis par Sam Bennett.
Déjà vainqueur en début de saison, à la fois en Australie et aux Emirats Arabes Unis, le coureur australien s’est fixé comme objectif de poursuivre sa récolte de bouquets sur Paris-Nice. Une course qui le motive à plusieurs titres…
Caleb Ewan, que représente Paris-Nice pour vous ?
C’est une course qui fait partie des plus importantes du début de saison, on peut même dire le vrai coup d’envoi de la saison. Dans mon esprit, c’est une course qui offre toujours quelques belles opportunités aux sprinteurs. Il peut aussi y avoir beaucoup de vents latéraux, ce qui durcit très nettement la course. C’est en tout cas ce que j’en retiens, puisque je n’y ai participé qu’une seule fois, l’année dernière. Je suis très heureux de revenir parce que c’est aussi une très bonne préparation pour ce qui nous attend un peu plus loin dans la saison.
Pour un Australien, Paris et Nice, ce sont aussi les deux villes les plus connues de France, ce qui rajoute aussi au prestige de la course…
Bien sûr. En réalité c’est l’une des seules courses que je suivais quand j’étais plus jeune. Dans mon souvenir, le Tour et Paris-Nice étaient les deux seules qui étaient diffusées, donc je les regardais. Paris est certainement la ville la plus connue au monde et en particulier pour les cyclistes. Alors débuter une course dans cette région, c’est forcément spécial.
« Toutes les étapes sont importantes sur Paris-Nice : même celles qui ne correspondent pas aux sprinteurs nous obligent à travailler durement »
Après les fortes températures en Australie puis aux Emirats Arabes Unis, vous préparez-vous tout de même à vivre la « Course au soleil » ?
Oui parce que sur cette course, nous nous attendons forcément à des conditions météo difficiles au début, puis de plus en plus favorables en avançant dans la semaine. En descendant dans le sud de la France, je me sens de plus en plus à domicile, puisque je vis à Monaco. C’est agréable de terminer la course à côté de ma base européenne.
En revanche, ce n’est pas sur les étapes de fin de semaine qu’on vous attend pour briller…
Effectivement, je dois être performant dans le nord et au milieu de la France. Ensuite ce sera bien trop montagneux pour que je puisse faire la course à l’avant. Mais toutes les étapes sont importantes sur Paris-Nice, puisque même celles qui ne correspondent pas aux sprinteurs nous obligent à travailler durement, ce qui renforce notre condition en vue de Milan-San Remo, par exemple.
Quel sera votre objectif principal sur cette édition de Paris-Nice ?
Une victoire d’étape. C’est ce que je vise sur toutes les courses par étapes. Et si j’en gagne une, tout ce qui vient en plus, c’est du bonus. L’année dernière je n’ai pas gagné là-bas, alors j’aimerais y arriver cette fois-ci. Je considère que ma première priorité de la saison, c’est de rester concentré sur ces étapes de sprint. Ensuite seulement, je commencerai à penser à San Remo.
* : interview réalisée à Dubai, juste avant l’annulation des deux dernières étapes de l’UAE Tour.