Sur le Tour of Oman, Greg van Avermaet se distingue comme un fidèle parmi les fidèles. Pour sa neuvième participation à l’épreuve, le vainqueur de Paris-Roubaix 2017 se présente avec le double objectif de préparer sa campagne de classiques et de briller sur les routes d’Oman, après avoir déjà ouvert son palmarès 2019 en s’imposant sur la 3e étape du Tour de la Communauté de Valence. Le leader de la nouvelle équipe CCC est en pleine forme…
Greg van Avermaet, vous n’avez manqué qu’une seule édition du Tour of Oman depuis sa création en 2010. Qu’est-ce qui vous attire en particulier sur cette épreuve ?
C’est une très bonne préparation, le climat y est excellent et il y a de bonnes étapes pour un coureur comme moi…. hormis le finish de Green Mountain ! Pour construire mon début de saison c’est idéal, et je suis particulièrement attiré par les étapes qui sont dessinées pour les puncheurs. J’apprécie aussi de pouvoir continuer à rouler après l’étape pour rentrer à l’hôtel, ça permet d’augmenter mon kilométrage d’entraînement. En tout cas il y a toujours trois, et même parfois quatre étapes qui me correspondent, alors je repars toujours avec des résultats. Cela me change de certaines courses par étapes où je n’ai qu’une seule occasion de m’exprimer. Ce n’est jamais le cas à Oman, j’ai toujours plusieurs chances. C’est pour cela que je reviens.
L’arrivée à Green Mountain est très dure pour vous. De quelle façon l’utilisez-vous pour évaluer votre état de forme et vous projeter sur la saison des classiques belges ?
Beaucoup de coureurs de classiques s’en servent pour ça. Dans mon cas, il m’est arrivé à plusieurs reprises de travailler pour un coureur du classement général, et j’étais avant tout missionné pour l’emmener au pied de l’ascension, puis de continuer mon effort sur un ou deux kilomètres. Ensuite, je prenais quelques minutes pour récupérer, puis j’augmentais à nouveau le rythme pour me tester. Pour voir à quel niveau je me situe, jusqu’à quel point je suis capable de me dépouiller. Il n’y a pas d’autre endroit où j’ai l’occasion de faire ça. C’est à un moment du calendrier où j’ai suffisamment de distance jusqu’à ma première échéance sur les classiques, à savoir le Het Nieuwsblad. En rentrant en Belgique, j’ai encore le temps de m’adapter au climat beaucoup plus froid.
Votre victoire d’étape sur le Tour de Valence vous autorise-t-elle à vous présenter à Oman plus décontracté, ou justement plus conquérant au vu de votre forme ?
On veut toujours essayer de gagner partout. Et c’est encore plus important pour une nouvelle formation comme CCC, qui doit engranger les succès pour se construire un état d’esprit de confiance collective. La victoire à Valence a commencé à remplir ce rôle et c’est parfait en début de saison. Mais nous espérons gagner une étape sur toutes les courses, pour que cela devienne une habitude. C’est le plus important pour moi, d’arriver à passer de belles journées sur ce genre de courses…
Repartir d’Oman comme l’année dernière avec une étape, c’est donc votre objectif ?
Ce serait idéal, oui. Gagner une étape ou au moins me retrouver plusieurs fois dans le Top 3.