La 77e édition de Paris-Nice débute par une étape tracée dans le département des Yvelines avec départ et arrivée dans la cité royale de Saint-Germain-en-Laye. Les conditions climatiques pourraient perturber le scénario classique d’une arrivée au sprint.
Avant les débats en montagne prévus pour la fin de la semaine, les sprinteurs devraient toutefois avoir la parole à plusieurs reprises. Dans ce domaine, la concurrence sera particulièrement sévère avec des nouveaux venus comme Mark Cavendish et Caleb Ewan, mais aussi Marcel Kittel, John Degenkolb, Alexander Kristoff, Dylan Groenewegen, Arnaud Démare, André Greipel, Sam Bennett ou encore Christophe Laporte.
UN SPRINTEUR EN JAUNE ?
Les données de la première étape pourraient laisser augurer un scénario tout à fait classique pour débuter la 77e édition de la course au soleil. Avec une boucle dessinée en 8 et une distance totale de 138,5 kilomètres, le parcours ne présente aucune réelle difficulté de relief et se prête à première vue à une arrivée massive. Mais une fois sortis de la forêt de Rambouillet, le peloton empruntera des parties exposées qui pourraient occasionner des mouvements décisifs, comme l’explique le directeur François Lemarchand : « Au vu des conditions météo qui sont annoncées, c’est-à-dire un fort vent d’ouest, les secteurs dégagés des vingt derniers kilomètres seront propices à des bordures. Depuis l’étape de Bois d’Arcy il y a deux ans, nous savons qu’il est tout à fait possible pour certains favoris de perdre Paris-Nice dès le premier jour. Il n’est pas certain que cette étape se joue sur un sprint massif, même s’il y a un beau plateau de sprinteurs et une superbe ligne droite finale de 4 kilomètres ». Pour pimenter la partie, Lemarchand a également pensé à utiliser le final qui passe devant le camp des Loges en y positionnant un sprint intermédiaire : « Il se trouve à trois kilomètres de l’arrivée, et nous n’en avons jamais placé aussi proche de la ligne d’arrivée. Sachant que les dernières années, la victoire s’est jouée à coups de secondes, il n’est pas impossible que les favoris aillent batailler pour les bonifications ».
DES DEBUTANTS DE PREMIERE CLASSE
Il n’est jamais trop tard pour bien faire ! Mark Cavendish aura donc attendu sa 14e saison dans les rangs professionnels pour faire ses débuts sur la course au soleil. Après 146 victoires conquises tout au long de sa carrière, le sprinteur britannique tentera d’ajouter une nouvelle ligne à son palmarès face aux Groenewegen, Démare, Kittel, Degenkolb, Matthews, Bennett et Kristoff, et malgré une panne de succès depuis plus d’un an sur le Dubai Tour. Son directeur sportif chez Dimension Data, Jean-Pierre Heynderickx, se montre en tout cas confiant : « Ce n’est pas facile pour Mark de revenir après la maladie qu’il a subie (ndlr : virus d’Epstein-Barr). Mais s’il est ici, et si nous l’alignons, c’est parce qu’il a l’envie de disputer les sprints, même si le plateau est relevé. Il va revenir ! ». Dans les lignes droites des premières étapes, et peut-être même à Brignoles où il s’est imposé sur le Tour en 2009, « Cav » devra également affronter un autre nouveau venu, Caleb Ewan, qui a justement levé les bras il y a deux semaines aux Emirats. Marc Sergeant, à la manœuvre au sein de la formation Lotto-Soudal sur Paris-Nice, en fait sa priorité : « L’objectif est clair, c’est de gagner une étape avec Caleb. Il y a au moins trois occasions d’avoir un sprint massif. Mais il y a pas mal d’autres sprinteurs ici, donc ça ne sera pas si facile. Je pense qu’il est en bonne route, il en a déjà gagné une. Son grand objectif, c’est Milan-San Remo et si entre temps, il pouvait gagner une étape ici, ce serait pas mal ».
JOSE LUIS ARRIETA (MOVISTAR) : « LE TURINI CONVIENT MIEUX À NAIRO»
La formation Movistar aligne cette année encore Marc Soler, qui portera le dossard numéro 1, à défaut d’avoir porté en course le maillot jaune qu’il n’avait endossé que sur le podium de Nice. Mais le groupe s’appuie sur un autre pilier avec Nairo Quintana, comme l’explique le directeur sportif Jose Luis Arrieta : «Bien sûr, l’objectif est de conserver notre titre avec Marc. Il progresse d’année en année et il a très envie de s’imposer à nouveau. Mais Nairo est aussi ici pour briller. Il a déjà pas mal couru en Colombie. Le col de Turini convient probablement mieux à Nairo, mais le contre-la-montre convient mieux à Marc. Donc c’est la course qui décidera ».
CHRISTIAN GUIBERTEAU (COFIDIS) : « LE PLATEAU EST TRÈS RELEVÉ »
La formation Cofidis table sur Christophe Laporte pour tenter de remporter une étape. La dernière victoire de l’équipe nordiste sur Paris-Nice remonte à l’édition 2010 et le succès d’Amaël Moinard le dernier jour à Nice. Le directeur sportif Christian Guiberteau a également des vues sur le maillot à pois : « Le plateau est très relevé, notre carte principale ici est Christophe Laporte pour les sprints. Après, il y a aussi Nicolas Edet qui a des cartes à jouer en montagne, d’autant que le maillot à pois est prenable sur Paris-Nice. La course au soleil porte souvent mal son nom. On verra quel temps nous aurons au Turini. »
PARIS-NICE CHALLENGE
Après trois superbes premières éditions, Paris-Nice Challenge sera de retour samedi 16 mars 2019 à la veille de l’arrivée de la course professionnelle. Cette randosportive, au cœur de l’arrière-pays niçois, est le premier grand rendez-vous de la saison. Elle proposera aux cyclistes amateurs d’emprunter le parcours de la dernière étape de Paris-Nice, 24h seulement avant le peloton professionnel.
Informations et inscriptions sur timeto.com et www.parisnicechallenge.com