La géographie des plaines de Beauce, conjuguée avec les conditions climatiques particulièrement ventées pour cette deuxième étape, a occasionné de nombreuses cassures orchestrées par les équipes Groupama-FDJ, Astana puis Sky dans le final. La sélection a été sévère pour des candidats au titre comme Simon Yates, lâché en cours de route, ou Warren Barguil et Gorka Izaguirre, contraints à l’abandon sur chute. L’étape s’est jouée au sein d’une élite resserrée à huit coureurs, où Dylan Groenewegen s’est montré à nouveau le plus puissant, tandis que le Colombien Egan Bernal a impressionné par son aisance dans le vent. Le sprinteur néerlandais remporte sa quatrième étape sur Paris-Nice et domine le classement général avec 12’’ d’avancve sur Michal Kwiatkowski, 13’’ sur Luis Leon Sanchez.
Gaudin défend ses pois
Après les trois abandons de la première étape, le peloton prend la route avec 158 coureurs. Le porteur du maillot à pois, Damien Gaudin (Direct Energie), intègre comme la veille un trio de tête, avec cette fois Nicolas Edet (Cofidis) et Alessandro De Marchi (CCC). Ils enregistrent un écart maximal de 1’10’’, mais parviennent toutefois à défendre leur position jusqu’à la côte de Senlisse (km 26,5), où Gaudin remplit sa mission du jour en défendant sa position au sommet du classement des grimpeurs. En revanche, l’aventure en tête ne dure pas pour l’échappée, reprise au km 36,5 sur un mouvement orchestré par les équipes Groupama-FDJ, Bora et Trek.
Jungels et Yates en retrait
Au km 59, une chute contraint à l’abandon Warren Barguil et Gorka Izaguirre. Le festival des bordures écarte ensuite des candidats au titre comme Bob Jungels, qui parvient à reprendre sa place, contrairement à Simon Yates. Entre temps, le sprint intermédiaire de Méréville (km 85) a été comme la veille exploité par Michal Kwiatkowski, Luis Leon Sanchez et Rudy Molard. Après une série de cassures et de regroupements, puis un problème mécanique qui exclut des débats Michal Kwiatkowski, c’est un groupe de tête de 24 coureurs qui se présente dans les 40 derniers kilomètres, avec Quintana, Roelandts (Movistar), Trentin (Mitchelton), Maes (Lotto-Soudal), Garcia (Bahrein), Grossschartner (Bora), Bardet, Gallopin, Naesen, Vandenbergh (AG2R), Bernal, Rowe (Sky), Degenkolb (Trek), Démare, Molard (Groupama-FDJ), Gilbert (Quick Step), Kittel (Katusha), Greipel (Arkea-Samsic), Groenewegen, Jansen, Wynants (Jumbo), Kelderman (Sunweb) et Eisel (Dimension Data).
Sky à la manoeuvre
Sur la ligne du deuxième sprint intermédiaire, où les AG2R font valoir leur supériorité numérique (Gallopin-Bardet-Naesen), le premier groupe de poursuite, avec par exemple Kwiatkowski et Sanchez, pointe avec 1’ de retard. Mais le travail porte ses fruits pour ce groupe, qui opère la jonction à 10 km de la ligne. Mieux, une nouvelle cassure orchestrée par Sky aboutit à un resserrement de l’élite, avec Trentin, LL.Sanchez, Garcia, Bernal, Kwiatkowski, Rowe, Gilbert et Groenewegen. Dans le dernier kilomètre, le maillot jaune impose sa puissance pour remporter sa deuxième étape consécutive et consolider sa position de leader de l’épreuve.