🔴 Chaque année, l’Arctic Race of Norway brille par ses scénarios non-établis, où le suspense est parfois présent jusque dans les derniers instants. L’année dernière, lorsque les premiers coureurs avaient franchi la ligne d’arrivée de la dernière étape, on ne connaissait pas encore le vainqueur du classement général. Le Kazakh Alexey Lutsenko (Team Astana) avait finalement remporté la 7e édition de l’Arctic Race pour une seconde devant le champion de France Warren Barguil (Team Arkéa-Samsic). Le puncheur-sprinteur néerlandais Mathieu Van Der Poel (Corendon-Circus), qui préparait les championnats du Monde au Yorkshire, avait gagné sa troisième étape en deux ans. S’il décide de faire son retour sur l’épreuve norvégienne, le Néerlandais trouvera cette année encore un terrain favorable, essentiellement condensé dans la région du Troms.
Pour la première fois en huit éditions, l’Arctic Race of Norway démarrera de Tromsø, la ville la plus emblématique du nord de la Norvège. La commune avait connu deux arrivées finales en 2014 et 2017. La première étape, jeudi 6 août, emmènera les coureurs vers le sud pour effectuer une boucle avant de revenir vers la ville départ. Avant de rejoindre le circuit final, le peloton laissera sur sa droite la cathédrale Arctique : Ishavskatedralen avant d’emprunter le pont de Tromsø, permettant de faire le lien entre le continent et l’île. Il restera alors aux coursiers deux tours de 8,5 km. Une côte répertoriée (1,2 km à 8 %) située à 2,5 km de l’arrivée permettra d’écrémer le peloton où le coureur levant les bras rejoindra les deux derniers vainqueurs à Tromsø : Alexander Kristoff et Dylan Teuns.
Au deuxième jour de course, Nordkjosbotn accueillera pour la première fois les coureurs de l’Arctic Race. Autre première, le parcours emmènera le peloton en dehors de la Norvège puisque les douze derniers kilomètres s’effectueront en Finlande. A mi-étape, les coureurs longeront le Storfjord, puis ils entreront dans une vallée qui ne fera que monter jusqu’à atteindre les 500 m d’altitude à Kilpisjärvi. Malgré les quatre difficultés répertoriées le long des 172 km, l’étape devrait se jouer entre les spécialistes de la ligne droite.
La troisième étape aura un air de « déjà vu ». Les 184,5 km du jour entre Finnsnes et Målselv seront identiques à celle du 15 août 2015, à une exception près, la première boucle sur l’île de Senja se fera dans le sens inverse par rapport au parcours d’il y a quatre ans où le Belge Ben Hermans s’était imposé. En 2020, l’étape-reine comptera cinq prix de la montagne dont l’arrivée en sommet (3,7 km à 7,8 %) qui se fera dans la station de ski de Målselv. La bataille pour les premières places au classement général final devrait se jouer sur les pentes conduisant à l’«Alpine village ».
Si la dernière étape du Tour de France évoque pour le grand public une promenade de santé pour les coureurs, ce ne sera pas le cas pour ceux de l’Arctic Race. La quatrième étape longue de 161 km entre Gratangen et Harstad est taillée pour les puncheurs. La ville départ accueille pour la première fois la course. Cette dernière étape longera les fjords dans sa première partie où le peloton essuiera trois difficultés répertoriées avant d’entrer dans le circuit final de 8,5 km d’Harstad. C’est dans cette même ville que la première édition a pris fin avec pour vainqueur le local Thor Hushovd. Son compatriote Alexander Kristoff avait lui remporté la première étape en 2015. Pour gagner ici en 2020, il faudra pouvoir monter à deux reprises la côte Novkollen (1,4 km à 6 %) et se montrer le plus fort dans la ligne droite finale de 700 m à 8,5%.
Les étapes de l’Arctic Race of Norway 2020 :
Ø Jeudi 6 août, étape 1 : Tromsø – Tromsø, 166 km
Ø Vendredi 7 août, étape 2 : Nordkjosbotn – Storfjord / Kilpisjärvi, 172 km
Ø Samedi 8 août, étape 3 : Finnsnes – Målselv, 184,5 km
Ø Dimanche 9 août, étape 4 : Gratangen – Harstad, 161 km