Dans sa période moderne, depuis 2010, La Vuelta forge son identité à partir des arrivées au sommet, qui se comptent entre sept et dix selon les éditions. Cette année, c’est huit. Il n’y en aura pas pour tout le monde car les grimpeurs sont bien plus nombreux que ça !
Dès la deuxième étape, au lendemain du contre-la-montre inaugural de Málaga (8km, individuel), La Vuelta retourne au Caminito del Rey, où Esteban Chaves s’était imposé en 2015 dans une arrivée classée au sommet. Ce n’est pas le cas cette année. «la ligne d’arrivée cette fois sera placée sur l’esplanade face au future Centre de Réception des Visiteurs de Caminito del Rey, explique Kiko Garcia, responsable sportif de l’épreuve. La course s’arrêtera donc plus bas, après trois à quatre kilomètres de montée entre 4 et 5%. On peut s’attendre à ce que 50 ou 60 coureurs se présentent groupés. Peter Sagan, s’il se sent en forme, peut envisager de l’emporter, et aussi des coureurs présentant les caractéristiques d’Alejandro Valverde. »
Le parcours de la 73e édition offre une progression dans les difficultés avec une première arrivée au sommet, relativement courte mais raide, le quatrième jour à Alfacar. Au terme de la neuvième étape, Dan Martin retrouvera La Covatilla où il avait remporté sa première étape dans un Grand Tour en 2011. La Vuelta n’y est pas retournée depuis. L’enchaînement des trois étapes des Asturies (13e, 14e et 15e) promet beaucoup. La Camperona, dans la province de León, accueille La Vuelta pour la troisième fois après la victoire de Ryder Hesjedal en 2014 et celle de Sergeï Lagutin en 2016. Un final inédit, comprenant des passages entre 20 et 21%, attend les coureurs à Les Praeres. À l’inverse, les Lagos de Covadonga sont bien connus pour avoir déjà couronné vingt vainqueurs d’étapes depuis 1983, le dernier au palmarès étant Nairo Quintana en 2016. Le Colombien est candidat à sa propre succession.
L’autre grande nouveauté de La Vuelta 2018 est le Balcón de Bizkaia, « tout aussi difficile que Les Praeres », prévient Kiko Garcia. Ancien chemin récemment goudronné, il se situe au Pays basque sur le mont Oiz. La fin du programme montagneux de l’épreuve se trouve en Andorre avec une arrivée sans difficulté préalable le vendredi à La Rabassa, où Alessandro Ballan s’était imposé en 2008 avant de devenir champion du monde, et le gros morceau, le samedi, l’arrivée au coll de La Gallina (hors-catégorie) étant précédée de cinq cols dont trois de première catégorie. « Les Lagos de Covadonga et La Gallina se disputent le titre d’étape-reine, ajoute Kiko Garcia. Les deux sont très compliquées avec des difficultés avant l’arrivée au sommet. »
Voilà un parcours qui devrait plaire aux grimpeurs colombiens : Nairo Quintana, Rigoberto Urán et Miguel Ángel « Superman » López sont au rendez-vous, de même que la révélation équatorienne du Giro d’Italia Richard Carapaz. Vincenzo Nibali, Fabio Aru, Richie Porte, les jumeaux Yates, les frères Izagirre, Wilco Kelderman, Steven Kruijswijk, Igor Antón, Rafal Majka, Ilnur Zakarin, David De La Cruz, Michal Kwiatkowski, Alejandro Valverde, Pierre Rolland, Michael Woods et Dan Martin comptent sur la liste des engagés parmi les escaladeurs confirmés. Des nouveaux frappent aussi au portillon : Sepp Kuss, Jai Hindley, Bjorg Lambrecht, Jack Haig, Herman Pernsteiner, Nic Schultz, Edward Ravasi…
Les huit arrivées au sommet de la vuelta 18
ÉTAPE 4 | Alfacar. Sierra de la Alfaguara
ÉTAPE 9 | La Covatilla
ÉTAPE 13 | Valle de Sabero. La Camperona
ÉTAPE 14 | Les Praeres. Nava
ÉTAPE 15 | Lagos de Covadonga. Centenarios 2018
ÉTAPE 17 | Balcón de Bizkaia
ÉTAPE 19 | Andorra. Naturlandia.
ÉTAPE 20 | Coll de la Gallina. Santuario de Canolich.